Une semaine de fièvre : ça se fête !
Ce matin j’ai rendez-vous à l’hôpital avec mon oncologue et je devais faire ma deuxième séance de chimio dans la foulée. Une infirmière m’a annoncé hier au téléphone qu’elle allait être reportée puisque ma prise de sang n’est pas bonne, je manque de polynucléaires neutrophiles (le nom pas barbare du tout), ce sont les globules blancs qui contribuent aux défenses immunitaires. Et, j’ai de la fièvre depuis une semaine, « c’est peut-être rien pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup », déjà parce que ça ne m’était jamais arrivé avant d’avoir autant de fièvre et aussi longtemps et aussi parce que j’étais déjà un petit peu affaiblie par la première séance de chimio. Donc je suis épuisée -> donc je me plains. Je dors très mal parce que je me réveille en pleine nuit au milieu d’une mare aux canards tellement je transpire (ouais je sais, je suis sexy, les canards c’était pour le côté glamour). J’en ai marre de ce cancer du sein.
Hier matin, ma fille sort de son sac un livre qu’elle a emprunté à la bibliothèque pendant l’école. Le titre du livre c’est « Mon papa c’est le plus fort », bon déjà, j’étais à moitié vexée. J’ai commencé à le lui lire et quelle n’a pas été mon… désarroi lorsque je me suis aperçue que c’était l’histoire d’un petit garçon élevé seul par son papa parce que la maman est morte. Sérieusement ?! Sur tous les livres de la bibliothèque il a fallu qu’elle choisisse celui-ci… Mais sur la couverture il y a des pâtes. Et je préfère penser qu’elle l’a choisi seulement pour ça.
Et… On va avoir un chatontropmignon dans environ trois semaines !!! Youpi ! Je jubile. Enfin, on jubile, avec Blondie. Muhahaha.