Ariel Kynodontas

Fighting The Crab

logo instagram logo rss
haut de page
canine le 19 mars 2020

#5 : confinement.

On ne peut pas dire : « comment est-ce qu’on en est arrivés là ? ». On le sait. Personne n’y a cru.
Cette grossesse est décidément des plus étranges.
Être enceinte de 4 mois et être interdite de sortir de chez soi.
Le 16, le jour de l’annonce du confinement, malgré les rumeurs qui couraient, nous sommes allées faire des courses pour cuisiner LA recette de burger parfait. Nous étions un millier d’individus dans ce supermarché, impossible de faire un pas devant l’autre, ni de ne pas se faire bousculer -sans excuses-, les gens étaient fous, certains criaient, avaient des masques et des gants. J’ai eu le malheur d’être avec ma fille à ce moment-là, j’ai pris la réalité en pleine face. Je m’en veux qu’elle ai eu peur et qu’elle ai vu cette folie humaine.

Jour 0 (17/03/2020) : dernières courses assez tôt, pas pour faire des provisions mais pour ne pas avoir à y retourner tous les deux jours, sinon le confinement ne sert à rien. Il fallait être rentrée avant midi. Je me suis faite envoyer bouler lorsque je suis passée à la ferme prendre mon panier de légumes, une femme très aimable m’a dit de revenir vers 13h30… je me suis fait la remarque qu’on était pas prêts de pouvoir ressortir de chez nous librement.
Nous avons migré chez moi, à la campagne, lundi soir après l’annonce. Tous les trois et demi + Hubert-Yolande. J’ai la chance d’avoir un jardin, et je pense à tous ceux qui sont en appartement, sans balcon. Courage.
Chez moi je n’ai plus de machine à laver donc je vais être obligée d’aller au lavoir -dans ma baignoire- tous les deux ou trois jours.
Et, vers 14h30, un de mes meubles muraux est tombé sur ma gazinière à induction pour exploser en mille morceaux les plaques. Est-ce que ça pouvait pire tomber ? Non, je ne crois pas.
J’ai évidemment pleuré en disant : « on ne va même plus pouvoir manger des pâtes », aliment star du confinement. Mais, thank god, nos gentils voisins nous ont prêtés des plaques électriques. Nous pouvons donc remanger des pâtes et faire du café.
Je suis dans un état de stress monumentale, je ne dors presque pas et lorsque j’y arrive, je ne rêve que de ce foutu virus. J’ai eu de fortes contractions. J’ai peur pour mon bébé. Surtout que les professionnels de santé ont décrété depuis deux jours que les femmes enceintes étaient des personnes « à risque ». Duh !

Jour 1 de NOTRE confinement (mercredi 18 mars) : Il fait beau, les oiseaux chantent, c’est presque le printemps. C’est trop tentant pour ma fille de jouer avec les petits voisins dehors. Sauf que non, sinon toute cette merde ne sert à rien. J’ai l’impression d’être une vieille folle à désinfecter les poignées de portes, mon téléphone, les clés, au moins une fois par jour. La petite a l’air de comprendre et d’accepter la situation (pour le moment), je lui fais l’école à la maison chaque jour : écriture, lecture et mathématiques, sport (enfin, ce qu’on a encore le droit de faire), peinture, cuisine, géographie, anglais… On fait comme on peut et on travaille environ deux heures par jour. Aujourd’hui elle a préparé un gâteau au yaourt (elle seule avec cette recette claire) et j’ai fait du caramel au beurre salé à tartiner dessus.
Je pense à quel point Rennes doit paraître vide ces jours-ci, à tous ceux qui ne peuvent même pas sortir un peu dehors, à ceux que j’aime.

Jour 2 (jeudi 19 mars) : nous avons décidé de sévir notre confinement, depuis deux jours nous faisions quand même le tour du pâté de maison avec la petite mais comme nous croisons (à plus d’1 mètre!) des gens, l’Amoureux pense que ça aussi c’est trop dangereux, nous allons nous « contenter » de rester dans le jardin, donc. Il est mon radar, alors le voir inquiet et préoccupé alors que cela n’arrive que rarement m’interpelle. Pendant combien de temps encore va-t-on devoir rester enfermés ? J’en ai déjà marre. Je n’ai tellement pas l’habitude de rester chez moi.
Je dois me (re)mettre sérieusement à la méditation pour la santé mentale de ma famille. Aujourd’hui, j’ai énormément de contractions, je suis beaucoup trop stressée par cette situation. Quels impacts cela aura sur nos vies, sur nos enfants ?
Je trouve ça tellement idiot de prendre le risque de sortir (et donc de contaminer ou de se faire contaminer) pour aller chercher une baguette de pain (comme avant!) ou d’aller faire ses courses à deux, le risque est double ! Les gens n’ont pas pigé le principe de confinement je crois. IL FAUT SORTIR LE MOINS POSSIBLE DE CHEZ SOI. Surtout quand on a encore de la nourriture chez soi.
Nous avons regardé ‘Jumanji’ (celui de 1995 hein!) et j’ai fait des steaks vg aux haricots blancs, chou rouge et épices, c’était pas terrible.
Je suis remontée comme une pendule contre les politiciens qui nous gouvernent, il y a une semaine ma fille était à l’école, samedi dernier j’étais à Groix pour donner mon cours de breton, ensuite nous sommes aller au resto manger un burger, dans un bar, ma fille a joué longtemps sur une aire de jeux. Et là, même pas une semaine après, nous n’avons plus le droit de sortir de chez nous ? Mais qu’est-ce que vous avez branlé putain ? Vous avez regardé ce qu’il se passait en Italie et en Chine comme des cons sans agir. Vous avez maintenu vos élections inutiles alors que les lieux ‘non indispensables’ à la vie du pays étaient déjà fermés. Vous nous avez foutu dans cette merde.
Chaîne Youtube d’un mec autant énervé que moi, chaîne d’une fille autant énervée que nous.
Bénis sont les hypocondriaques qui avaient vu le truc venir depuis plusieurs semaines.

Jour 3 (vendredi 20 mars) : DEIZ-HA-BLEZ LAOUEN DIT Bribri d’amour !
Aujourd’hui, c’est le printemps. Nous n’avons quasiment pas mis le nez dehors, il faisait plus frais. Le mauvais temps est rassurant, c’est plus facile de rester enfermé. J’ai fait trop de ménage, du coup j’ai encore eu pas mal de contractions. Je me suis décidée à appeler ma sage-femme qui m’a dit qu’il fallait absolument que je me repose et que si les contractions perduraient, il faudrait que j’aille aux urgences… Je dois me calmer, donc. Demain, je vais nous coudre des masques en tissu, au cas-où. Ils ne protègent pas mais c’est mieux que rien. On en est là, j’en suis là. Je dois coudre un masque pour ma fille ‘au cas-où’. Elle, elle est contente, elle trouve que c’est cool d’avoir un masque fait dans un joli tissu qu’elle aura choisi.
On a fait des courses au drive du bled où j’habite : moins de contacts possibles avec les gens et les surfaces. On en pourra pas récupérer nos courses avant mardi. Je plains les soignants mais également, les personnes qui travaillent dans les magasins alimentaires et qui continuent à aller travailler malgré le danger. Courage à vous.
Je retrouve des aliments dont j’ignorais la présence dans mes placards, des légumineuses sèches pour faire des steaks végétaux par exemple. Des pois chiches. J’ai fait un espèce d’houmous sans tahin ni jus de citron. Et des pains pitas, sans cumin ni coriandre parce que j’en ai plus. Ce soir, nous prendrons l’apéro, c’est tout de même le weekend (même si ça ne veut plus rien dire). C’est histoire de garder un rythme pour la petite. Pas d’école à la maison non plus.
Et le préfet du Morbihan (et d’autres !) qui incite les gens à retourner travailler. Si jamais vous me lisez et que c’est votre cas, suivez les conseils de Mr Sam et appelez votre patron en lui disant que vous toussez et procurez-vous un arrêt de travail auprès de votre médecin. Ces gens ne pensent qu’au fric, votre patron ne mourrait certainement pas pour vous alors par pitié, faites de même. Et restez chez vous.

Jour 4 et 5 (samedi 21 et dimanche 22 mars) : premier weekend de confinement, et Macron qui ne s’exprime même pas. Il faisait gris, nous ne sommes même pas sortis de la maison. J’ai fait des pancakes vegan pour le goûter, et j’ai cousu des masques pour toute la famille, j’ai proposé aux voisins de leurs en faire. Le gouvernement dit évidement qu’ils ne servent à rien, simplement parce qu’il ne peuvent pas en fournir à tout le monde, et même à ceux qui en ont le plus besoin. Je suis dégoutée.

Jour 6 (lundi 23 mars) : ma fille m’a sorti de mon lit, je suis restée dans ce brouillard de fatigue toute la journée. Je suis épuisée. Je pense que le confinement me plonge dans une certaine torpeur.
Nous profitons du jardin, il fait beau. Cela fait une drôle d’impression de voir les mêmes voitures devant chez moi, toute la journée qui ne bougent pas. L’école à la maison me prend parfois la tête et j’ai moins de patience à force de ne pas pouvoir souffler. Je me sens échouée dans le métier que j’aimerais exercer à cause de la fatigue. Je me mets la pression pour ça, pour le ménage (j’ai peur que le virus ‘entre’ dans ma maison), pour coudre des masques (c’est la seule façon que j’ai de protéger mes proches, pour mon année d’études encore une fois foutue à cause d’une maladie.
Je n’ai plus aucune motivation, ni pour parler breton, ni pour travailler.
C’était une journée pas top, une journée ‘sans’.

Jour 7 (mardi 24 mars) : je craque sous la pression que je m’impose seule. C’est de plus en plus difficile de rester à la maison, de prendre goût aux choses et d’avoir des envies. J’ai peur qu’on ne tourne en rond au bout d’un moment et qu’on ne sache plus quoi faire. Je rêve d’aller voir la mer et de tremper mes pieds dans l’eau glacé. Le soir, je suis pourtant épuisée .

Jour 8 (mercredi 25 mars) : une semaine de vrai confinement. Réveillée vers 2h30, j’ai repensé à toutes les personnes soignantes que je connaissait et j’ai peinée à me rendormir. Au réveil difficile, j’ai saigné du nez, cela m’est arrivé deux fois dans ma vie, la première fois j’étais aussi enceinte. Je suis restée toute la journée dans un état de demi-sommeil. J’ai quand même pu faire une sieste de vingt minutes après manger. Et j’avais assez de forces pour faire une crêpes & galettes party. Et même de la pâte à sel.
Je ne suis même plus en colère, je suis inquiète et je trouve ça dingue de ne pas savoir quand s’arrêtera le confinement, et que le gouvernement puisse nous contrôler ainsi. J’ai peur pour après.

Jour 9 (jeudi 26 mars) : ce matin nous avons écouté un album de Patti Smith en travaillant les maths et la lecture. L’après-midi nous avons regardé un épisode de ‘C’est pas sorcier‘, écouté ces podcasts, et fait de la peinture sur tout le corps puis dans la baignoire. J’essaie de laisser libre court à l’imagination de ma fille. Il y a déjà assez de restrictions pour l’extérieur. Le confinement n’a pas l’air de trop l’embêter pour le moment, elle prend le temps de s’épanouir dans son univers. Finalement, nous n’avons pas vraiment le temps de faire cela au quotidien… C’est triste, nous ne prenons pas le temps de vivre.On travaille à son rythme et seulement à son rythme. Elle joue, dessine, découvre des nouveaux artistes (et elle adore Pomme depuis quelques jours mais Philippe Katerine reste son chouchou tout de même). Et ce soir, j’ai l’envie de continuer ‘Les Sopranos’, ça me fait du bien de me sortir des informations (en ce moment, le nombre de morts qui augmente chaque jour) sur le coronavirus.

Jour 10 -> 16 (jeudi 2 avril) : Je commence à prendre un rythme de croisière, à m’habituer à ce confinement. Dans l’ensemble on vit plus lentement, sans stress, heures et buts précis. On fait ce que l’on a à faire et si c’est compliqué, qu’on est fatigués et qu’on a plus envie et bien on reporte au lendemain. De toute façon, il y a peu de chance pour que ça bouge et qu’on ne puisse pas refaire cette chose le jour d’après. On est bloqués ici, chez nous. Je traine pour me lever tous les matins alors, homme et enfant sont obligés de me tirer du lit vers 8h30. J’ai fait deux fois du yoga prénatal et cela fait du bien de s’étendre un peu. Je cuisine quand j’en ai envie, et du coup comme c’est fait avec amour, c’est souvent bon. J’ai -enfin- déposé le préavis pour mon logement, je le quitte dans trois mois. Je ne sais pas comment la situation aura évolué d’ici là mais je suppose que je trouverai bien un moment pour commencer petit à petit à nettoyer, histoire de ne pas avoir de grosses contractions en faisant tout d’un coup. Nous avons reçu le ‘Monopoly Junior’ que j’avais commandé alors nous jouons beaucoup en gloussant comme des baleines. (Et j’ai l’impression d’écrire une carte postale à mes parents).
La petite a eu de la fièvre en début de semaine (entre 37,7 et 38,3), au bout de trois matinées, j’ai décidé d’appeler le secrétariat de notre médecin traitant. Je n’étais pas sûre qu’il faille nous déplacer mais on m’a proposé un rendez-vous sur place dans l’heure. Le docteur n’est pas débordé. Nous sommes donc sorties pour la première fois en 15 jours. Après avoir préparer en vitesse tout le nécessaire : gants, gel hydroalcoolique, masques et attestation, nous nous sommes rendues au cabinet toutes portes ouvertes afin de ne toucher aucune poignée. Je me suis présentée au secrétariat, un monsieur âgé était penché sur le comptoir à moins d’un mètre de la secrétaire qui elle, portait un masque. Puis je suis retournée dans ma voiture attendre que le docteur vienne nous chercher. Il a débarqué vêtu d’une combinaison complète de peinture et masqué, j’ai mis son masque Hello Kitty à ma fille puis nous l’avons suivi après deux ou trois boutades.
Elle était très impressionnée, rien n’était comme avant, il lui posait des questions mais elle ne lui répondait pas. On ne voyait que ses yeux. Il a ausculté ma fille mais comme il n’y a pas de moyen pour tester les gens, il m’a dit que dans le doute, les médecins considéraient qu’à partir du moment où il y avait de la fièvre, la personne était porteuse du virus.
Je reconnaissais son regard grave de quand il n’aime pas une situation et qu’il est inquiet pour ses patients. C’était le même regard de quand j’allais le voir au début de mon cancer. Pendant la consultation, une patiente enceinte et affolée l’a appelé en larmes : alors qu’elle était chez un radiologue pour effectuer une échographie -la vessie pleine- celui-ci a refusé après la consultation qu’elle utilise ses toilettes par peur d’être contaminée. Il m’a dit que quand il voyait le comportement de certains de ses confrères, il avait honte d’être médecin. Visiblement, certains râlent de gagner moins d’argent -puisque seules les consultations essentielles sont conservées- et ils veulent donc faire revenir leurs patients pour de simples renouvellements d’ordonnance. Il était furax et je le comprends. Il m’a demandé de ne pas donner de Doliprane à ma fille en dessous de 38,8 pour faire marcher ses défenses immunitaires et de ne pas revenir au cabinet si la situation s’aggrave mais de l’appeler ou d’appeler le 15.
Depuis, ma fille n’a plus de fièvre et tout va bien, elle a toujours de l’appétit et la grosse pêche. Par contre, le soir, elle a eu du mal à s’endormir, elle angoissait et se remémorait des choses qui lui avait fait peur un jour, une fois.
Tout cela est sûrement dû à la prise de conscience du monde extérieur actuel. Finalement, on est bien à la maison.

Jour 17 -> 25 (samedi 11 avril) : IT’S A BOY !
J’ai passé ce mardi mon échographie du deuxième trimestre, masquée, tout va bien. C’était ma sortie de ma semaine. Normalement, mardi prochain j’aurais dû avoir mon échographie de contrôle des miches et mon rendez-vous de contrôle des 6 mois avec mon oncologue mais après avoir eut une secrétaire au téléphone, j’ai cru comprendre que le rendez-vous aurai lieu au téléphone en fin de cette même semaine, évidemment, personne ne m’ appelé. Quel suivi merdique de l’après cancer. J’ai des questions, concernant l’allaitement (j’ai allaité ma fille pendant 11 mois et je compte bien faire pareil avec mon fils, quelle expérience géniale que de nourrir son enfant avec son propre lait). Seulement après un cancer, je risque d’avoir moins de facilité pour allaiter du sein gauche – ex sein malade. Je vois qu’à l’œil, mon sein se développe moins que le droit. Après quelques recherches (ma sage-femme m’ayant avoué que les sages-femmes n’étaient pas du tout calées sur le sujet mais qu’elle ne se faisait pas de soucis et que dans tout les cas, je pourrai au moins allaiter d’un sein en ayant assez de lait pour nourrir mon enfant). Une femme sous chimiothérapie peut allaiter, donc pourquoi pas moi. Ce n’est pas simple de rester sans réponses mais déjà qu’en temps normal je n’arrive pas à joindre la gynécologue qui me suit à l’hôpital, là, je ne tente même pas. Et je doute que mon oncologue puisse me répondre. J’attends que la ‘crise’ soit passée pour essayer de la joindre.
Les semaines passent vite avec l’école à la maison, ma fille fait de merveilleux progrès, je suis fière d’elle. Il fait beau alors on mange et on joue un peu dehors. La maison est pleine d’œufs de Pâques en chocolat à cacher lundi dans le jardin. Plus que les autres années pour ‘compenser’ le fait qu’elle ne sera pas couverte de chocolat par les autres membres de la famille. Ce weekend on va décorer et peindre des vrais œufs de poules qu’on a déjà vidé et on va fabriquer un petit panier pour aller à la chasse aux œufs.

les commentaires les plus récents sont en bas de page

6 commentaires

  • Claire SIMON says:

    Chère toi,
    Un ami m’a écrit hier « les semaines passées me rendent confiant dans nos capacités collectives à affronter les turbulences du moment et à en ressortir plus grands ». je le crois volontiers. Les semaines passées ont été riches en émotions et convictions partagées.Concentrée sur la campagne des municipales, je n’ai pas pris le mesure de ce qui s’annonçait. Comme toi j’ai pris et fais prendre à beaucoup de gens des risques, en porte à porte, en réunion publique, en équipe de campagne, le jour du scrutin…à toutes ces belles personnes embarquées dans l’aventure. (bah plusieurs conseils municipaux écolos de + élus en France c’est toujours ça de pris). Sensation désagréable d’être décalée, prise au dépourvu, co-responsable! Aujourd’hui le printemps est suspendu ! L’état et la société aux abois. mais je sens positivement que ce contexte sanitaire inédit avec la limitation drastique des libertés individuelles qu’il entraîne, va influer durablement sur les relations sociales, familiales…le besoin de paroles et d’écoute,l’organisation de l’état et des collectivités, l’élaboration des lois, l’avènement… Puisse t’il en ressortir une société plus créative, plus sobre et bienveillante, et plus d’horizontalité dans les processus de décision
    Je suis ravie d’apprendre que vous attendez un petit. le printemps s’annonce lumineux ! il faut être patients ! je m’improvise comme bcp modeste transmetteur de savoirs scolaires auprès de ma petite troupe, jardiner, cuisiner, refaire le monde pour la vie d’après. Je me reconnecte comme à chaque grossesse, chaque naissance aux choses essentielles. je fais confiance intuitivement à ce qui nous rapproche le plus de la sobriété, de la terre, de ses vibrations.
    Prends soin de toi, des tiens. je viens de te commander (j’espère que ce sera livré dans ta campagne) DANS LA FORET, que je voulais déjà t’offrir l’an passé. un roman envoûtant qui m’a troublé il y a 2 ans, et qui résonne avec encore + d’acuité aujourd’hui ! qui aborde des thèmes essentiels dans nos sociétés industrialisées où l’on oublie parfois de vivre : le retour à la nature et à une vie plus simple, retrouver la joie des plaisirs essentiels (lire, jardiner, profiter des rayons du soleil ou de la chaleur du feu de cheminée…).
    Comment survit-on dans un monde où tout ce que l’on a connu n’existe plus ! je t’embrasse

  • Voilà un petit moment que je n’étais pas passé par là !
    On est tous et toutes passées par différents états pendant le confinement j’ai l’impression. C’est forcément plus difficile quand d’ordinaire on a déjà pas mal de préoccupations.
    J’espère que tout ira au mieux pour toi et ta jolie famille qui s’agrandit 🙂

  • Camille Le duc says:

    J’ai pensé à toi ce soir et me suis demandé comment va maïlys ? alors j’ai fait une recherche sur google, quelle surprise d’apprendre ta grossesse, c’est une super nouvelle, Wendy doit se faire une joie de devenir grande sœur et doit être impatiente de rencontrer son petit frère 😊 je te souhaite, enfin je vous souhaite plein de bonheur à venir, et surtout plein d’amour 😘

  • Emilie says:

    J’adore prendre de tes nouvelles par le biais de tes jolis récits, Mailys. Courage à toi <3

  • Cassandre says:

    Coucou toi ! Ooooh le choix du roi, félicitation (à la grande bourre ) !!! c’est merveilleux, j’espère que tu te remets de tout ça et que ton fils fera rapidement ses nuits pour que tu puisses apprécier un peu plus ces moments. Une grossesse pendant le covid+suivi onco, my god, ça a dû (être épuisant de stress.
    Je me demandais comment tu allais.
    Je viens de capter que ton pseudo fait écho à un de mes films préférés, c’est marrant, j’avais jamais capté.
    Au plaisir de te lire Maïlys.

  • cass says:

    Ah non, je viens de voir qu’il te reste encore temps… je me suis toute de suite enflammée sur « it’s a boy ! » XD
    Oh je suis une boulette à moi toute seule, désolééée…
    Pensées pour toi quoi qu’il en soit.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *