Étape 3 : Opération du nichon.
Dernière photo de mon port-à-cathéter.
Un des moments que je redoutais est sur le point d’arriver : ce mercredi, je me fais opérer.
Au revoir vilaine tumeur cancéreuse et ce qui t’entoure.
Au revoir ganglions plus ou moins gros.
Au revoir chambre implantable. Ce que tu as pu me dégoûter, ce que j’ai pu te détester.
Ce qui me fait le plus peur dans l’opération, c’est d’être endormie. J’ai peur de ne jamais me réveiller et de m’éteindre trop jeune dans cet endroit si froid qu’est l’hôpital. Même si je sais qu’il y a peu de chance pour que cela se passe ainsi. Flippe pas très original.
Sinon, ce que j’appréhendais énormément étaient les nuits à l’hôpital. L’idée de dormir là-bas me provoque des angoisses.
Sous les lits, il doit y avoir des monstres poilus.
Dans la salle de bain, doivent se cacher les esprits des morts qui se sont éteins entre ces murs.
Bon courage pour me faire remettre les pieds dans un hôpital une fois que tout cela sera derrière moi.
J’ai demandé à ce que l’opération se fasse en ambulatoire, ce que ma nouvelle gynéco-chirurgienne-superwoman a accepté (une mini-moi à l’intérieur faisant la danse de la joie, j’avoue).
Pour Blondie, ce mercredi sera une journée presque normale. Je serai tout simplement très fatiguée à la fin de celle-ci. Mais sûrement soulagée que l’opération soit passée. Je rentre le matin, je ressors le soir.
La tumeur sera analysée pour savoir si elle est encore pleine de cellules cancéreuses. Si c’est le cas, la suite du protocole pour moi sera une chimio par comprimés.
Beurk, mais pour l’instant, je m’en tamponne un peu, du moment que les effets secondaires sont minimes et que je n’ai plus à aller à l’hôpital toutes les semaines. Si ce n’est pas le cas, déjà cela serait TROP beau et je commencerai environ un mois après l’opération les séances de radiothérapie.
Au lieu de se faire à l’hôpital lors de mon séjour à l’hôpital, le drainage des ganglions par ponction lors d’une simple visite.
Je vais avoir de la rééducation chez le kiné. Et je ne vais pas pouvoir conduire pendant quelque temps. Heureusement pour moi, je suis droitière et c’est le côté gauche qui sera touché.
Voilà, c’étaient les nouvelles du front.
Vitevitevite, que tout soit fini et que je puisse commencer ma nouvelle vie.
2 commentaires
bonjour Ariel
n ayez aucune crainte !!!!le meilleur est devant , 1 jour à la fois !)
je pense à vous ,bien que l on ne se connaisse pas !
je me permet de vous embrasser 😘
Lisiane
Cette chambre implantable me rappelle quelque chose. Je suis passé par là aussi (un lymphome de Hodgkin dans mon cas), vers 30 ans aussi. Bizarrement, j’aime observer et toucher de temps en temps les cicatrices du cathéter et de la biopsie…Je remonte dans le temps. Pour ma part, ça a été 8 cycles de chimio (7 mois), avec une appréhension avant chaque « strinkadenn », surtout la toute toute première fois où j’ai fait un « voyage » comme m’a dit l’infirmière à mon réveil. J’appréhendais tellement la chimio. J’avais quasiment plus peur de ça que des symptômes de la maladie (je n’en ai quasiment pas eu en fait, juste une douleur au niveau du médiastin en avalant, c’est ce qui m’a fait aller voir le médecin). Je faisais une fixation aussi sur la perte des cheveux. Je me souviens de ce jour où j’avais remarqué que j’avais perdu beaucoup de poils de la jambe…Mais j’ai été chanceux, j’ai eu la version la moins maligne du lymphome. Respect à toi pour ton « begon ».