Ce corps, mon corps.
Photo : Mon album vintage. Si jamais c’est votre trombine ci-dessus, par pitié, contactez-moi, je me suis demandée jusqu’à mes 12 ans qui vous étiez.
L’autre jour, j’ai eu la vraie bonne idée de faire un album photo pour ma fille. Je me souviens à quel point j’adorais feuilleter le mien quand j’étais petite, il était peuplé de tendres souvenirs, je retrouvais dedans les événements marquants de ma courte vie, les photos de mon cher frère et de mon amour de sœur.
Pour Blondie, j’ai donc fait un gros tri dans les centaines de photos qui ont été prises au court de ses trois années et demi de vie. Cela a évidemment blessé mon petit cœur tout mou de revoir ma tignasse ondulée et brillante, et une triste nostalgie m’a envahit.
RIP mes cheveux :'(
Après une rupture ou un deuil, on dit souvent que c’est « quand on perd la personne qu’on se rend compte à quel point elle comptait dans notre vie ». Pour mon ancien aspect physique, mon vieux moi, c’est pareil. J’avais beau me douter qu’il me manquerait, je ne m’en rendais pas vraiment compte avant. Avant de me faire poser une chambre implantable sous la clavicule, avant de voir fondre mes muscles à cause du manque d’activité physique, ni avant de perdre tous mes poils, mes précieux cheveux, ou encore mes cils et mes sourcils fournis. Je n’en suis pas encore à pleurer sur feu mes seins mais, je me prépare psychologiquement.
Les sourcils et cils sont pire à perdre que le reste puisqu’ils habillent et dessinent le regard.
Et putain, qu’est-ce que c’est désagréable d’avoir à enlever à longueur de journée ces micros poils dans mes yeux, ils sont également devenus hyper sensibles, manque de protection oblige ! En essayant d’y voir le côté positif (hé oui, il y en a un, appelez-moi Jean-Michel Bonne humeur), ils sont les dernières choses que je vais perdre à cause de la chimio, elle aura fait table rase de tout ce qui dépassait sur l’ensemble de mon corps.
Et ma Doue, je crois que je ne m’épilerai ni me couperai les cheveux plus jamais de ma vie après ça.