Ariel Kynodontas

Fighting The Crab

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canine le 26 novembre 2018

Étape 4 : Xeloda.

Premier petit bilan des (presque) quinze premiers jours avec le merveilleux Xeloda Capécitabine.

* Quatre comprimés le matin, en même temps que mon cafémiellaitdenoisette.
* Ainsi que quatre comprimés le soir, environ trente minutes après le repas.
Les effets se font petit à petit sentir, tout doucement. Rien n’est aussi violent qu’une chimio dite classique bien que le médicament donne un énorme coup de barre/coup de massue environ deux heures après la prise du matin. Pour celle du soir, souvent je pionce déjà donc je me rends moins compte.
Je suis donc en formation lorsque je commence à avoir une irrépressible envie de dormir, mes fesses posées sur un siège moelleux, enroulée dans mon écharpe. Ce n’est pas que je ne suis pas intéressée par les spécificités du breton bigouden ou encore que l’accent à couper au couteau de Pont-l’Abbé me fasse piquer du nez, loin de là.
Non, je reçois juste ma dose de chimio quotidienne, passivement, sans lutter, j’accepte en quelque sorte mon sort.
À peu près au même moment, je commence à être barbouillée, les quatre gros cachets dans mon estomac se font sentir, j’ai du mal à les digérer. Ils me coupent l’appétit, je mange moins, des plats que j’adorais me paraissent à présent peu alléchants.
Je commence également à avoir de l’érythrodysthésie palmo-plantaire (nouveau mot du jour), en gros, j’ai la plante des pieds et la paume des mains rouge et je ressens une douleur lorsque je pose le pied par terre. Un peu comme si j’avais beaucoup trop marché alors que ce n’est absolument pas le cas.

Après 7 mois de traitement, je commence à trouver le temps bien long. Mais je vois ce que j’ai parcouru et j’aperçois un bout de tunnel semblable à une ligne à l’horizon. Cette ligne me donne beaucoup d’espoir pour l’avenir, pour mon futur joyeux, rempli d’amour, de mets délicieux, de moments entre ami(e)s, d’accomplissement et de bienveillance.
Heureusement qu’un tas de choses, de projets et que les quelques individus qui me font vibrer me maintiennent la tête hors de l’eau lorsque j’en éprouve le besoin.
Sinon, ça serait juste l’horreur.

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