Ariel Kynodontas

Fighting The Crab

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canine le 26 mai 2018

Jour 3 : grosse fatigue, nausées, mal de tête et moral dans les chaussettes (et temps de merde !)

Quelqu’un m’a demandé le weekend dernier si j’allais guérir, si j’allais m’en sortir. J’avoue que ma première réaction a été de trouver sa question maladroite : qu’est-ce que j’en sais ?! Je lui ai répondu que je ne savais pas… je ne sais pas si je vais m’en sortir, je ne sais pas à quel point ou si je serais changée si je guéris. Je ne peux être sûre de rien, je me sens plus proche de la mort qu’avant la maladie, c’est évident. Quand on me pose ce genre de question, est-ce que je suis censée répondre ce que la personne veut entendre pour ne pas la faire flipper ?

 

En me rendant à l’hôpital jeudi dernier, je me demandais ce que ça ferait si je ne me rendais pas à ma chimio (oui, la peur fait penser à des trucs cons, perso, quand j’ai peur, il y a absolument TOUT qui me passe par la tête, une vraie zinzin). La terre ne s’arrêterait assurément pas de tourner et la vie des autres en serait à peine modifiée. Combien de temps est-ce qu’il me resterait à vivre ? C’est ça LA question. Je ne me sens pas malade, je suis beaucoup plus mal en point lorsqu’on m’injecte la chimio/poison pour me soigner. Ma psy (qui est géniale) m’a dit que certaines personnes ne réalisaient jamais qu’elles étaient malades, d’autres prenaient conscience après l’opération… J’ai beaucoup de mal à adopter et à comprendre la logique de la guérison du cancer qui est de rendre malade pour soigner. Et j’ai toujours l’impression que cela arrive à quelqu’un d’autre.

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