La prise de tête d’une semaine.
J’aimerais être capable de réfléchir, de penser et de vivre comme une femme de mon âge. J’ai vieilli trop vite.
Moi qui petite, souhaitais que l’on me donne toujours plus que l’âge que j’avais réellement, là, je suis servie.
Fini l’insouciance, fini les soirées à rigoler comme une baleine, à lâcher prise, à m’oublier…
Je ne suis plus qu’ancrée dans le moment présent et dans le futur proche. J’en ai ma claque de penser constamment à ma santé, d’avoir une espèce de crainte de m’intoxiquer au moindre truc respiré, avaler ou mis sur ma peau. Au moindre coup de stress, à la moindre tension.
La semaine dernière, j’ai plusieurs fois par jour pris la décision de subir une ablation des seins, histoire de regagner une espèce de liberté. Pour éviter un peu plus le risque de récidive. Cela veut aussi dire ne plus jamais allaiter. Pour ne pas avoir à avaler cette quantité de médicaments. Cette hypothèse peut être considérée comme la plus ‘extrême’, la plus violente.
C’est pourtant ce que mon corps, mon ventre et mon cœur avait choisi. À tord, puisque ma gynécologue et mon oncologue viennent de m’apprendre que cela n’aurait pas réglé le problème : j’ai peut-être encore des cellules cancéreuses dans mon sein mais aussi, dans le reste de mon corps.
Ma tête, pour l’une des premières fois de ma vie, la plus raisonnable, me soufflait de choisir les médicaments. C’est sans conviction, en ayant presque envie d’exploser de rage que je choisis cette option plus sournoise, quelque part plus douce mais plus sage aussi et surtout, plus longue.
Mon combat n’est pas terminé, le bout du tunnel est encore bien loin. J’ai l’impression que vous n’allez plus jamais retrouver la Maïlys que vous avez connu. Cette semaine passée a été très difficile à gérer, remplie de larmes et de coups de gueule pour la plupart intériorisés. Il faut que je me remette en mode guerrière, j’avais baissé ma garde trop vite, comme si tout le mauvais était déjà derrière moi.
Aujourd’hui, je me sens malade et je sais que je le suis.
Et je ne veux pas mourir à 30 ans, j’ai encore trop de belles choses à vivre.
8 commentaires
J’en est des frissons de lire ton article minou. Je t’aime je dois trop te le dire en ce moment mais j’ai besoin que tu le saches.. Je suis fière de toi et d’être ta petite soeur !
Et vous allez vivre de belles choses j’en suis sûre.
Courage
Ça va aller
Tu es jeune tu vas sortir de ce cauchemar
Je pense fort à toi
Sois forte
Bises
Merci beaucoup, j’espère que tout va passer très vite.
Grand courage à toi aussi, lumière sur ton être !
Des bises
Il est normal que tu passes par des hauts et des bas . Du courage , tu n’en manque pas alors bises positives .
Ma cocotte, je suis bouleversée par tes mots (comme d’habitude).
Tu es la plus forte et ce putain de crabe n’aura pas ta peau.
Je t’aime comme ma fille. Et t’embrasse de tout mon amour.
Je suis très émue par ce que tu as écrit. Rassure- toi, ce que tu ressens, les crises de larmes, les coups de gueule sont des choses normales vu ce que tu traverses. Ces épreuves sont tout sauf légères et nous ne sommes malheureusement pas des wonder women! La fragilité est humaine tout comme la force et le courage.
Ce cancer, tu vas le vaincre avec toute la force de tes trente ans. Mais, je le reconnais, c’est long… voire même hyper long. On a parfois l’impression que l’on ne verra pas le bout du tunnel, pourtant on en sort un jour. Il faut beaucoup de patience. Pas toujours facile avec la fougue de la jeunesse. Mais tu y arriveras!
Courage, tu as déjà accompli un sacré bout de chemin. Tu tiens le bon bout.
Amicalement
Christiane
Courage mon coeur.
On est tous derrière toi qu’on le dise ou qu’on le garde pour nous.
Je pense tout le temps à toi.
Je te soutiens 120 pourcent dans le combat que tu mènes. C’est pas fini mais tu vas en venir à bout j’en suis convaincue !
Je me mets dans tes shoes et je comprends tes émotions, tes trop pleins, tes couos de gueules, tes » ras-le-cul », tes victoires criées vite et haut, tes désillusions, tes coup de mous. Mais tu es une putain de warrior gros chat. Une vraie de vraie. J’espère sincèrement que mes mots retranscrivent tout le soutien et l’amitié que je te porte. Et je te souhaite du courage car le combat n’est pas terminé mais putain tu vas tout niquer tu vas y arriver !!!! Milles bisous d’amour. Si je pouvais prendre un peu de ton fardeau je le ferais mais je ne peux pas… ;__; alors lâches pas. On est là. Je suis là. Même à l’autre bout du monde !!! Bisou bisou bisou bisou bisou. Go go go go go !!!!!
C’est ton plus gros combat et ce sera ta plus grosse victoire j’en suis convaincue.
Bisou d’amour