Ariel Kynodontas

Fighting The Crab

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canine le 7 juin 2018

Le YoYo et la non-chimio.

Les vagues, les changements perpétuels, l’effet yoyo, les contrastes et les opposés me boostent et m’épuisent.

 

Je suis euphorique puis l’heure d’après, vidée de toute énergie.
Je meurs de faim et j’ai des envies de femme enceinte pour ensuite subir (oui, je subis parce que la bouffe c’est ma vie, t’as pigé ?) une forte baisse d’appétit et plus rien n’a de goût.
J’ai une humeur d’enfer, I feel on fire baby ! Et la minute d’après, un voile gris tapisse my good mood tout rose, tout bleu paillette et la déprime pointe le bout de son nez jusqu’à avoir envie de rester enfouie sous la couette.
Je n’arrive pas à dormir plus, et par conséquence je suis fatiguée.
Je suis électrique, mon cerveau turbine à fond. Et parfois, j’ai comme des absences, mon cerveau se met sur ‘pause’, je ne peux plus réfléchir et j’ai quelques trous de mémoire.
Je trouve le rythme de ma vie trop intense ou terriblement lent.
Mes journées sont très remplies ou affreusement vides et inutiles (à quoi est-ce que je sers assise sur mon canapé ? Sérieusement).
Je suis très entourée et pourtant je me sens seule.

 

Voilà maintenant le rythme de mon quotidien : inspirant parce que j’écris beaucoup, c’est comme mon « petit boulot pendant le cancer » mais fatiguant car l’effet des médicaments aspire le feu qui m’anime (comme dans la chanson de mon groupe pref’ du monde entier : Hole – ‘Here You Come Sucking My Energy’… Attention ça pique).

 

Le programme de ce matin était imprévisible (tout ce que j’aime…). J’ai dû me rendre à l’hôpital à 9h pétante pour faire une prise de sang « à-la-dernière-minute » avant la chimio pour savoir si mes polynucléaires neutrophiles (je commence à trouver ce groupe de mots rigolo… HELP) étaient remontés à 1000 (le seuil pour recevoir le traitement) car mardi j’étais à 216… Huhuhupouetpouet. La réponse est non : ce matin, ils peinaient (on communique vachement eux et moi) à atteindre 600. Mon traitement est reporté à mardi matin et en prime, maintenant, j’ai le droit à non pas quatre piqures dans le bide de Zarzio pour remonter les globules (ça fait un peu Zazou, dans ‘Le Roi lion’) mais six… Youhou ! Mais comme je suis plutôt en forme, j’en oublie presque que j’ai un cancer, j’ai le moral parce que ma frangine arrive aujourd’hui et je vais faire de la couture. Donc c’est cool. Donc salut.

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