Ariel Kynodontas

Fighting The Crab

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canine le 12 juillet 2019

Ma emgav diwezhañ en ospital. / Mon dernier rendez-vous au service oncologie.

Piv ‘neus lâret e oa gwashañ c’hoazh goude ?
Pand arrest tout an traoù. Te ‘sell doc’h an holl a zo degouezhet. Hep gouiet get pesort penn ret eo komeñs dielfenniñ.
Pe marse, ret vehes kontinuiñ krog a-barzh, hep sellet doc’h an amzer paset. Èl an dud a ali hep gouiet penaos ‘vez bout klañv.
Den a c’hell kompren.
Èl evit ar gwilioud. Hep gouiet petra eo, te c’hell displegiñ, den ne c’hell bout en ha plas.
Piv ous evit barniñ ? Bet oas e ma flas ?
Ne c’houlen ket mui din bout pasiant.
Me ‘oar bremañ e zin en-dro a-bell, get tout ar louzaouadurioù ‘m boa resevet, get tout ar gimiezh kasetensilet. Ar yo-yo trivliadel, ma dalc’h evit kendalc’h, evit en em ganniñ.
Evit piv/evit petra.
Ar wirionez zo, stourmet ‘m eus evit pas mervel. Ha bremañ, ar soñj-mañ ‘zo ‘ba ma spered.
Ar blog-mañ ‘zo a-c’houde ar penn-kentañ evit diskoiñ petra eo vuhez ur plac’h a degront vlez, a-raok-e-pad-hag àr-lerc’h bout bet klañv. Hep gaouier.
Setu e-menn eh on hiriv.
E deiz 1 ma buhez nevez èl treuzvevus ur c’hrank-bronn.

Qui disait que c’était encore pire après ?
Quand tout s’arrête et que tu te retrouves face à tout ce qu’il s’est passé. Sans savoir quel bout il est utile de commencer à décortiquer. Ou alors, peut-être que tu devrais continuer à foncer tête baissée sans te retourner, sans analyser. Comme le conseillent les gens qui n’ont jamais été malades.
Personne ne peut comprendre.
C’est comme l’accouchement. Tant que tu ne l’as pas vécu, tu auras beau expliquer, personne ne peut se mettre à ta place.
Qui es-tu au juste pour juger ? T’es-tu mis à ma place trente secondes ?
Ne me demandez plus jamais d’être patiente.
Je me rends compte aujourd’hui que je reviens de loin, de tous les traitements que j’ai subis, de toute la chimie envoyéinjecté. Du yo-yo émotionnel, de ma retenue pour ne pas craquer, pour me battre. Pour quoi/pour qui.
La vérité, c’est que j’ai lutté pour ne pas mourir. Et qu’à présent, cette lubie traverse régulièrement mon esprit.
Ce blog a pour but depuis le début de refléter honnêtement ce qu’une nana de trente ans peut ressentir et penser avant-pendant-et après avoir eu un cancer. Sans mensonges.
Voilà où j’en suis aujourd’hui.
Au jour 1 de ma nouvelle vie de survivante d’un cancer du sein.

 

Ya, farioù ‘zo.

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3 commentaires

  • Bribombaronmorisson@gmail.com says:

    Que dire devant tant de désarroi et de colère… bien sûr que personne n’a de leçons à te donner… juste te dire qu’i y a un paquet de gens qui t’aiment . Je t’embrasse aussi fort que je t’aime..

  • Berangere says:

    Bjr ariel,
    Comment dire tes sentiments reflètent tres bien les miens. On dirait moi qui pense.
    J ai fini mes traitements operee le 18 juillet
    Je commence les rayons en septembre.
    On vient de me dire reponse complete de la chimio.
    Je suis contente mais comme réaction je pleure je suis perdue j ai peur j ai des angoisses. Je ressens un vide c est bizarre.
    Je sais pas ce qui me prend et les autres ne comprennent pas.
    Tu devrais être contente mais oui je le suis!
    Mais je dois pas être normal.
    Je me sens livrée à moi-même.
    Et les gens il faut que tu reprennes ta vie comme avant. Elle sera plus jamais comme avant.
    Ils ne savent pas a quel point ça a ete dur de lutter pour vivre.
    Tourner la page pour avancer. OUI !
    Malheureusement ça se règle pas comme dans Joséphine d un claquement de doigts et ca c est difficile a faire comprendre aux gens.

    Je te souhaite tout le bonheur du monde. 😘
    Berangere.

  • Christiane says:

    Je comprends tellement bien ce que tu ressens pour le vivre moi aussi. Qui n’a pas vécu ceci ne peut pas comprendre. Nous sommes qui nous sommes par ce que nous avons vécu. Pendant 12, 14, 15, 18 mois, nous avons été des combattantes, des guerrières et soudain tout s’arrête. Il faut recommencer vivre. Il est assez courant de devoir faire face à un syndrome dépressif après l’arrêt des traitements. Tout le stress accumulé au cours de ces longs mois ressort et nous ne sommes que des êtres humains. N’aie pas honte de ce que tu ressens, au contraire revendique le! Laisse les autres penser ce qu’ils veulent ! Je t’embrasse très fort. 😘💕😘

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