Mon moteur blond.

Photo : Happy Birthday little Blondie.

Back to les 4 EC…
Malgré le puissant appel de mon oreiller certains matins, j’ai tous les jours sauté du lit avec plus ou moins d’entrain pour préparer ma fille afin qu’elle aille passer une super journée à l’école.
Je n’imagine pas à quel point j’aurais pu me laisser aller à la maladie si elle n’avait pas été là, si elle n’avait pas sur moi l’effet d’un moteur et soleil, pour lequel je sors du lit et ouvre les yeux le matin.

Ayant déjà tendance à culpabiliser facilement, le fait d’être une maman malade m’a fait beaucoup de peine au début. J’ai énormément pleuré, et en fait, ce qui me dérangeait dans le fait d’être malade, c’était de l’imposer à ma fille et qu’elle en souffre elle aussi.
Ce sentiment-là a disparu, je m’autorise plus à penser à moi. Aujourd’hui, j’ai toujours un cancer mais ça m’embête pour moi en premier.
Blondie est trop jeune pour se soucier de la santé de sa mère. Je pensais ne pas être capable de m’en occuper. J’avoue tout de même que ça a été le cas quelques fois, notamment, évidemment, au début, le jour même des chimios et ceux qui suivaient. Dans l’ensemble et pour le moment, j’ai l’impression qu’elle n’a pas été trop perturbée par ma maladie. J’espère pouvoir en dire autant une fois l’opération et la radiothérapie terminées.
Je voulais donc donner de l’espoir à toutes les mamans jeunes ou pas, avec des enfants en bas âge, ou plus grands, ou encore si vous avez une immense famille de ratons laveurs à charge.
Il est possible de continuer à vivre à peu près normalement même pendant les traitements et même avec un cancer.
Mon esprit et cœur vagabond sont restés ceux d’une petite fille. Une partie de moi estime donc qu’en croyant très très fort à quelque chose, genre dans votre force à combattre la maladie et à continuer à mener la vie que vous souhaitez, vos rêves et souhaits les plus chers se réaliseront…

C’était l’instant Princesse Disney.