Ariel Kynodontas

Fighting The Crab

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canine le 10 juin 2018

Sainte Chimio.

J’ai presque hâte de faire ma prochaine chimio pour ‘remettre les compteurs à zéro’.

Je me suis aperçue que juste après le traitement, le fait de dormir beaucoup et d’avoir un appétit d’oiseau pendant trois ou quatre jours, m’apportait un regain d’envie/goût/joie et bonheur.

 

Je crois que mes sautes d’humeur sont dues au Decapeptyl (le truc qui fait que je suis ménopausée à 28 ans) et sûrement aussi au Zazou 3000 (sans commentaire). Et peut-être aussi à la fatigue. Et à la chimio. Et au temps pourri. Un rien me rend triste, je suis (devenue ?) hypersensible mais je ne pleure pas beaucoup. J’aimerais parfois crier, pleurer, hurler pour évacuer, mais je suis comme sèche. Rien ne sort. Je suis jalouse de tous ceux qui ne sont pas malades, c’est à dire dans ma tête : l’univers entier excepté moi. Et pourtant je n’échangerais pas ma place. J’espère ressortir meilleure de cette expérience (je ne sais pas comment appeler autrement ce qu’il m’arrive, le terme maladie est trop chiant et fourre-tout alors qu’une expérience peut être positive, allez hop, on retourne le truc pour se l’approprier et en faire quelque chose de bien. Cette parenthèse est vraiment trop longue. Tant pis).

 

Quand mon moral est plus bas que terre, je pense à tous les projets que j’ai pour après et surtout aux plus fous et aux plus inaccessibles. Quand je suis énervée et que je gaspille mon énergie pour des broutilles, j’aimerais dire que je regarde ma fille et qu’elle me calme mais ça serait faux… En partie parce qu’elle est une boule d’énergie et qu’elle me calme uniquement lorsqu’elle dort ou me câline. Non, ce qu’il se passe c’est que mon mec ou la personne qui est dans la même pièce que moi sert un peu de défouloir. J’ai honte et cela me fait me sentir encore plus mal après. Surtout que depuis quelques jours, absolument TOUT m’énerve.
Alors, qu’on en finisse, assommez-moi et injectez-moi cette troisième dose de chimio b.d.m. !

 

Photo : Coucou, c’est moi.

Étape 1 du processus d’acceptation du nouveau ‘moi’. Méthode de lâche, je préfère commencer par vous montrer mon crâne via un ordinateur pour ne pas affronter les réactions. Ouais, je suis un peu fatiguée, j’ai de grosses poches sous les yeux et pas de mascara pour rattraper un poil-de-cil le truc.

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5 commentaires

  • Ta soeur d'amour says:

    Tes magnifique mon minou. La plus belle. La plus forte. Je t’aime !

  • val says:

    Qu’est ce que la beauté ….. nous sommes tellement conditionné avec les médias, il faut ressembler aux mannequins des magazines, belle, grande et mince !!!
    Etre soi, c’est plus important, la vrai, celle de l’intérieure, celle qui ne se voit pas, qui est imperceptible à nos yeux, il n’ y a pas de critère de beauté, à part celle du coeur. Tu avances dans ton expérience, tu es belle et grande dans ton être, garde ton sourire et ta joie de vivre, bisous

  • Christiane says:

    Tu es très belle et tu as un sourire magnifique!

  • Mayrig says:

    Bonjour, il y a quelques jours je suis tombée sur ton blog et cela me redonne le sourire de le lire car je me reconnais dans tout ce que tu évoques. Et oui je fais désormais partie du club des femmes touchées par le cancer du sein à seulement 24 ans… j’ai appris la nouvelle à un mois de mes 25 ans.
    Je te trouve magnifique même sans tes cheveux, tes yeux ont une telle lueur. Je suis actuellement dans la phase « chute des cheveux » ayant eu ma 1ère chimio il y a 15 jours et je t’avoue que je cherche du réconfort là où je peux car c’est pour moi une terrible épreuve et le fait de te lire me fait beaucoup de bien.
    Amicalement,
    Mayrig

  • ariel kynodontas says:

    Salut Mayrig,
    Je suis désolée d’apprendre que tu es toi aussi touchée par cette merde, et si jeune…
    Si tu as besoin de parler, de te confier ou autre, tu peux me contacter via ma page Fb (https://www.facebook.com/arielkynodontas)
    Je sais à quel point on peut se sentir seule avant, pendant, après les traitements. Ces épreuves sont difficiles, trop pour des petits bouts de femme comme nous… alors n’hésite pas.
    Je t’embrasse,

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