Ariel Kynodontas

Fighting The Crab

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Journal de bord

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Le jour où je suis sortie les cheveux attachés.

Mardi dernier n’était pas seulement mon deuxième jour de travail dans un fantastique magasin Biocoop. Non. C’était aussi le jour où je suis sortie de chez moi, en l’occurrence pour aller travailler, avec les cheveux attachés. Nouvelle étape qui m’éloigne un peu plus de la maladie. Étrange est le bain qui me fait côtoyer tant de nouvelles personnes chaque jour sans qu’aucun individu -exceptés deux amis- ne sache qu’il y a 5 mois, mon quotidien c’était l’hôpital, les médecins, les questionnements, l’attente que l’Après arrive vite. Mais pour quoi exactement ? La semaine dernière, je suis restée quelques instants entre... Voir l'article

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C’est l’automne.

Skeudenn : Enez-Sun Voilà une semaine que j’ai mes résultats de biopsie. Et ils sont négatifs. Contrôle dans quatre mois. Cette sursurveillance me laisse dans l’ensemble indifférente. L’hôpital est un endroit qui m’est familier, je n’ai pas besoin de réfléchir lorsque je guide mes pas, mon corps se met en mode automatique. Une partie de moi déteste parcourir les larges allées de l’hôpital, elles me rappellent combien j’ai souffert. Elles rappellent à mon souvenir le premier mois de traitement, je n’avais pas encore intégré que j’étais malade, l’hôpital m’était hostile. Mais une fois l’état général changé et la normalité devenue... Voir l'article

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‘Sois douce avec toi-même.’ Merci Florence, merci Nathalie.

Skeudenn : Enez-Edig.     La supposée normalité est anormale lorsqu’on va mal et ce, depuis longtemps. Il faut refaire tout le chemin inverse et nager à contre-courant. Il faut se battre contre soi-même, contre cette prétendue nature que chacun.e s’est forgée. Et lorsque cette nature établie a été construite en suivant un chemin de destruction en éradiquant toute perspective d’avenir, lutter pour défaire toutes ces croyances, ces schémas, ces habitudes de vie et de pensées est éreintant. Je me rends compte à quel point être accompagné.e et entouré.e est important voire, essentiel. Je sais que cela va prendre du... Voir l'article

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Tartare et Béarnaise.

6-9-19, Seule la veille de cette probable microbiopsie, j’angoisse un peu de ne pas savoir à quelle sauce je vais être mangée. Je cherche à passer le temps, qu’il s’écoule vite et avec le moins de questionnements sans réponses possibles. Je regarde ‘Stranger Things’, j’essaie de me raccrocher tant bien que mal au train de vie normale d’une jeune femme de 30 ans. Je sais que rien ne sera jamais plus comme avant, lorsque je me sentais invincible. 8-9-19, comme prévu, j’ai passé une bonne partie de l’après-midi à l’hôpital. Après avoir attendu une cinquantaine de minutes torse-nu dans la... Voir l'article

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J’peux pas, j’ai biopsie.

Et dire qu’à la base, je pensais aller à l’hôpital pour une simple échographie de contrôle. Il se trouve quand regardant l’ordonnance de mon médecin traitant de plus près, il m’avait prescrit une écho + une mammo (-> douceur et volupté sur tes petits nichons). Après une attente interminable au sous-sol de l’hôpital de Lorient, je passe enfin la mammographie, et je pars m’installer pour l’échographie. La radiologue n’a rien vu sur les premiers clichés où j’ai les seins écrasés. Elle me pose des questions sur les différents traitements que j’ai subi depuis un an et demi, s’il y a... Voir l'article

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K.

Hier, j’ai voulu me raser la tête pour remonter le temps, pour être prise à nouveau pour une nana au plein cœur du bain chimiothérapeutique. La maladie protège, englobe. Le cancer fragilise et bousille tout. Je suis incapable de travailler à l’heure actuelle. Je suis faible. Je craque, je m’effondre. La chimio m’a grillé quelques neurones, je n’ai plus de mémoire. Mon médecin m’a dit que ce n’était pas possible d’être à ce point surhumaine, d’avoir autant encaissé -presque- sans broncher. Il pense aussi que je fais une dépression post-cancer. Pourquoi est-ce tant tabou ? Il a également senti une... Voir l'article

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14 mois.

Skeudenn : ‘Mikra Anglia’, film grec incroyable. Est-ce que cela compte, quatorze mois dans une vie ? Si cette vie est longue, imaginons dans la moyenne, ce n’est rien, quatorze mois. Mais ce n’est pas possible de savoir. Donc, seul le temps peut estomper la douleur DES traitements, traitements médicamenteux et traitements relationnels. Je me sentais moins mal, j’étais globalement moins triste quand j’étais malade. J’étais moins seule. Et j’étais protégée. C’est terriblement dur depuis que je suis en rémission. Puis-je parler de rémission d’ailleurs car, je n’ai entendu ce mot dans la bouche d’aucun médecin. Quand je bouffais toute... Voir l'article

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Ma emgav diwezhañ en ospital. / Mon dernier rendez-vous au service oncologie.

Piv ‘neus lâret e oa gwashañ c’hoazh goude ? Pand arrest tout an traoù. Te ‘sell doc’h an holl a zo degouezhet. Hep gouiet get pesort penn ret eo komeñs dielfenniñ. Pe marse, ret vehes kontinuiñ krog a-barzh, hep sellet doc’h an amzer paset. Èl an dud a ali hep gouiet penaos ‘vez bout klañv. Den a c’hell kompren. Èl evit ar gwilioud. Hep gouiet petra eo, te c’hell displegiñ, den ne c’hell bout en ha plas. Piv ous evit barniñ ? Bet oas e ma flas ? Ne c’houlen ket mui din bout pasiant. Me ‘oar bremañ e zin... Voir l'article

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Gortozit … Petra ‘zo degouezhet resiz ? ! / Attendez … Qu’est-ce qu’il vient de se passer en fait ? !

Foto ma mignonez Sylvie, kemeret e Lostenk. Mersi bras dit evit tout an traoù bevet er stummadur. Kendalc’h get ar brezhoneg, get ha entanoù hag ha gizidigezh. Joa ha levenez vras dit. Me ‘zo ‘dijabl’ a-c’houde pevar devezh bremañ. Da lâret eo, hep louzaouadur, hep monet-ha-donet en ospital, hep kentelioù breton, hep divronn noazh da greisteiz, hep sandwich lonket en ur vleuniiñ. Klinkiñ a ran ma c’hambr evit adperc’henniñ ma zi èl ma klaskan adperc’henniñ ma c’horf. Me ‘zo e un hanter stad-stok. Petra ‘zo degouezhet evit gwir a-c’houde ur blez hanter ? Tout an traoù-se n’eo ket ‘kozig james... Voir l'article

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Mes trente ans à l’EHPAD (mais pas que).

Photo : Santez Ariel. Ce 14 juin dernier, j’ai eu trente ans. C’était mon deuxième anniversaire en tant que cancéreuse, ou du moins, en tant que personne qui suit un traitement contre le cancer. Tout comme l’année passée, j’ai ressenti de la gratitude -d’être toujours là, d’avoir ma fille à mes côtés et d’être la moitié de mon temps sur terre, enrobée d’amour- mais le même goût amer reste au niveau de mon palet. Journée spéciale ce vendredi, des proches qui prennent sur eux pour ‘que tout se passe pour le mieux’ (cancer + anniversaire = combo gagnant pour se... Voir l'article