Photo : Mais quel superbe décolleté ! Retour en douceur après une absence, disons, mi-longue. Il y a une dizaine de jours, j’ai terminé mon traitement de Xeloda. Je crois que je n’ai pas trop réalisé, la dernière cure ayant été entrecoupée par quelques oublis (bouh ! c’estpasbien) et une légère relâche du mode de vie que je m’étais plus ou moins imposé depuis un an. Bah ouais, ça fait plus d’un an maintenant. Beaucoup de choses sont différentes à présent, ont évolué ou régressé, selon le degré de subjectivité. Mes mains et mes pieds gardent un aspect brûlé, comme... Voir l'article
Photo : une vierge parmi d’autres… Destination de rêve. Ce mardi, j’avais pour la première fois rendez-vous avec une radiothérapeute. Mon oncologue m’avait demandé au préalable -puisqu’il y avait le choix- si je préférais voir une femme ou un homme. Vous vous doutez bien de ma réponse. J’ai donc rencontré cette femme et je me suis demandé à quel moment dans la vie on se disait ‘tiens, je voudrais faire radiothérapeute comme métier quand je serai grande’. Tout m’a été très bien expliqué et écrit, comme lors de ma première rencontre avec l’oncologue. J’irai quatre fois par... Voir l'article
Peut-être est-ce dû à l’atmosphère générale, ou peut-être bien aussi est-ce à cause du retour des nuages et de l’odeur de la pluie. Je m’habitue trop vite. Je n’imagine pas ma vie future sans la récidive. Je n’imagine pas mourir d’autre chose que du cancer. Cet aspect me rend insouciante vis-à-vis du reste. Je ne peux plus mourir de rien d’autre. Traverser la route au feu rouge n’est plus dangereux, respirer la pollution, manger des plats industriels, boire des boissons trop sucrées, être rongée par le stress, nager et ne plus avoir pied, être trop près du vide, ou encore... Voir l'article
Photo : (Ma fille cachée entre deux cailloux), mes poils de jambes et moi sur la plage pour un pique-nique au soleil, peinardes. Sur les réseaux sociaux, tant que tu publies, tu existes. Et lorsque aucun nouveau contenu vient s’ajouter à ton compte, personne ne le remarque. Le vent en poupe n’est qu’éphémère. Je suis en pleine période de transition. Comme le soleil, je repointe le bout de mon nez doucement. Je m’affirme et me redécouvre un peu plus chaque jour. Je ne vois pas vraiment la fin des traitements. Je reste bloquée à cette foutue... Voir l'article
Ma vie, c’est maintenant. Je ne veux plus rien repousser, remettre au lendemain, à la semaine prochaine, aux vacances, à quand j’aurais plus de thunes. Je ne veux plus rien reporter. Je veux vivre pleinement maintenant. J’ai du mal à accepter la nouvelle image que je renvoie. La plupart du temps, lorsque mon esprit vagabonde, j’ai encore l’impression d’avoir ma grosse choucroute sur la tête et de ne pas être en train de vivre toute cette merde. Du coup, j’ai franchi le pas, je me suis fait percer le nez, j’en avais envie depuis dix ans. Étant donné que je... Voir l'article
Photo : Une salle d’attente vide du service oncologie de l’Hôpital du Scorff, Lorient, vers 17h. EST-CE QU’IL Y A MOYEN QU’ON ARRÊTE DE ME FAIRE CHIER POUR DES CONNERIES, BORDEL DE MERDE ???!!! J’AI DÉJÀ UN PUTAIN DE CANCER À GÉRER. Souhaitez-vous avoir des nouvelles de mes mains ainsi que de mes pieds, chers lecteurs ? Admettons que la réponse est ‘oui’. Ils vont mieux, merci beaucoup. Après maintes tartinades de crème ultra-réparatrice pour peau en sale état, quelques mauvaises nuits et complète extraction d’une partie de mes couches des voutes plantaires, telle un grosse serpente (qui veut mes peaux... Voir l'article
Photo : Me, myself and my pyjama. La semaine passé s’est terminée plus en beauté qu’elle n’a commencée. Lundi et mardi, je sentais que tout le monde était un peu au bout du rouleau, en détresse extrême, un peu comme moi et mon cancer. Fatigué, marre de la grisaille, des virus qui traînent et qui font couler le nez. Mais samedi, on célébrait Imbolc, le nouvel an celte ! Symbole de renouveau, de soleil à nouveau dans vos cœurs et dans vos chaumières. Et c’était également la chandeleur. J’espère que vous vous êtes bien goinfrés de crêpes et que vos... Voir l'article
Image : Sourire d’enfer, ma vie devient compliquée. Je trouve à peine le temps pour écrire. Je dois aller vite. Ma formation me prend beaucoup de temps, je suis passionnée. Je ne vois pas le temps passée à m’appliquer et à étudier cette langue qui m’est chère. Je trouve à peine le temps pour écrire et pourtant. Je passe encore par toutes les émotions. Je suis par moment vide, comment continuer à aimer, à ressentir lorsque je programme à l’intérieur, déjà ma mort. Je me sens en sursis. Fatiguée, souvent triste lorsque je reprends conscience que j’ai un cancer, un... Voir l'article
Quel est le risque de vivre -presque- comme si de rien n’était. Ce n’est pas du déni. Cela apparait souvent comme de la force. Combien de jours vais-je encore supporter mes médicaments. Quand puis-je me laisser aller. Ai-je encore le droit de le faire. Est-ce que cela signerait mon arrêt de mort. Est-ce que la maladie va m’emporter. Aurais-je le choix. Est-ce que je la sentirais venir. Si c’est le cas, verrais-je la peur dans les yeux de mes proches. Comment partir en paix avec autant de regrets. Est-ce que j’arriverai à gérer la pression lors de l’IRM et des... Voir l'article
Vous vous en êtes peut-être rendu compte mais désormais, je peine un peu à écrire régulièrement sur ce blog. J’ai plutôt bien supporté cette cure de 6 médicaments par jour. Pour tenter de vivre le plus normalement possible, je les avalais le matin et j’en faisais abstraction directement après. Sont-ils ainsi moins efficaces ? Est-ce une erreur d’essayer de vivre comme une personne non-malade alors que je suis encore en cours de traitement ? Le coup de barre nauséeux après avoir avalé ce poison guérisseur est très présent les deux-trois premiers jours puis, s’estompe, me signifiant ainsi que mon corps... Voir l'article