Ariel Kynodontas

Fighting The Crab

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Chemospiration : notre Yoyo nationale, Yolande Moreau.

Yolande… La femme du cinéma français que j’admire le plus. Yolande… Nous ne pouvons pas nous tromper en nous plongeant dans ses yeux, cette super nana est bonne et généreuse.   Mais pourquoi la rigolote Yoyo me direz vous, elle n’est pourtant pas chauve ! Pas chauve non, mais elle s’est battue contre le cancer du sein en 2010. Et même sans cancer, elle mérite une place n’importe où.   Qui dit Yolande, dit ‘Les Deschiens’ (avec François Morel <3), je les ai découvert sur le tard mais quel bonheur et quelle grosse rigolade de retrouver certains traits de personnages... Voir l'article

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Panique chaotique.

Photo : Contraste. Mon remède anti-déprime : Groix et les chansons de Boby Lapointe.     Le mardi, c’est chimiothérapie. Je suis toujours accompagnée d’un(e) proche lorsque je vais à l’hôpital. J’ai sûrement tort, parfois je me trouve même un peu égoïste mais, je n’imagine pas aller faire mes chimios en taxi-ambulance, seule et triste comme une pierre. Et j’imagine le vide que cela représenterait si je n’avais personne à chercher en sortant perfusée de ma chambre, en attendant que le produit se répande dans tout mon corps.   Devant l’hôpital, nous attendait un Sourire sur pattes si cher à... Voir l'article

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Sale.

Comme l’indique le titre de cet article, je vais parler d’un truc un peu dégueu’, cracra et peu ragoûtant : LES ODEURS (CORPORELLES). Miam. Je tiens tout d’abord à vous expliquer comment m’est venue l’idée de ce merveilleux article qui, je l’espère, vous titillera allègrement les narines. Hier soir, après ma quatrième chimio, je me suis rendue compte que j’avais développé un espèce de rituel consistant à changer une à deux fois mes vêtements en revenant de l’hosto, le jour du traitement. Je me sens souillée, j’ai l’impression de sentir tous les produits injectés, je les transpire par tous les... Voir l'article

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L’île aux merveilles.

Photo : Le paradis gris et nuancé de Port-Lay, photo de Valérie Hache. Tu passes devant l’hôpital déprécié. Tu te diriges vers la gare maritime. Tu prends ton billet. Tu montes à bord du bateau et tu laisses tous tes problèmes sur le continent. Tu vis normalement, tu marches beaucoup, tu te couches tard car tu sors un peu. Tu profites de la vue, tu tentes de prendre des photos mentales de chaque parcelle de caillou sur lesquelles tu poses tes yeux. D’ailleurs, tu as rarement observé avec autant d’intensité, tu veux te souvenir et ne jamais oublier cette sensation,... Voir l'article

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La région mammaire gauche.

Je suis allongée sur mon lit, torse-nu, et pensive, je regarde mon corps. Cette enveloppe que je reconnais mienne mais qui a changé depuis le début des traitements. Je ne la vois plus de la même manière, probablement parce que je ne l’observe pas avec des yeux totalement bienveillants. Ce corps ne m’appartient plus complètement, il est comme un prêt qu’on m’a fait, d’autres me permettent de vivre encore avec mais, je ne sais pas pendant combien de temps. Lorsque je me regarde dans la glace, seule, je suis mal à l’aise, j’ose à peine poser les yeux sur moi,... Voir l'article

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Chemospiration : The Fireman dans ‘Twin Peaks’.

Il y a des sujets et des créations qui inspirent, peu importe l’heure qu’il est, l’état de fatigue ou du moral, et des personnes autour de vous. Pour moi, ‘Twin Peaks’ est plus qu’une simple série. L’univers qui gravite autour me faire penser que c’est une œuvre d’art à part entière. L’année dernière, j’ai visionné pour la deuxième fois les saisons 1 et 2, avant que la saison 3 ne sorte, histoire de me remettre dans le bain… Et 26 ans après, David Lynch pense toujours à tout. Je suis retombée amoureuse de cette série, la fameuse phrase « fire walk... Voir l'article

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La différence est-elle une chance ?

Vous avez quatre heures.   Photo : Clémentine Delait, ‘La Femme à barbe’.   Ma Doue, que je suis tiraillée à longueur de jours et de semaines, à longueur de mois et d’années. Le besoin de m’affirmer comme différente, chauve, malade, donc pas ‘comme tout le monde’ me tire sauvagement le bras, avec le souhait non dissimulé de me donner le pouvoir de m’assumer avec fierté. Le malaise d’être différente, de ne plus vraiment pouvoir vivre comme une nana de 29 ans, de sortir du lot et, d’être malgré moi remarquée, m’agrippe le bras avec force, me faisant regretter mes... Voir l'article

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Mon crabe, le triple négatif.

Peinture : ‘Trois Bretonnes en discussion devant La Chapelle de La Croix à Concarneau’, Seligmann.   Ce n’est qu’au rendez-vous pour ma quatrième séance de chimio que je me suis réveillée et ai demandé à mon oncologue : « hey mais en fait, c’est quel type de cancer que j’ai ? ». Elle avait l’air surprise par ma question, et moi, j’avais un peu honte de la poser aussi tardivement, après autant de séances et de souffrance. Elle m’a répondu que j’avais un cancer triple négatif, et sur le moment, je ne lui ai pas demandé ce que cela signifiait, ‘triple négatif’... Voir l'article

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Ces nuits avec toi, qui ne finissent jamais,

insomnia.   Une douce nuit où le marchand de sable était passé depuis belle lurette. L’épreuve du crépuscule demande parfois de l’organisation mais, au premier contact sur ma tempe, je me décide à ôter mon foulard couleur soleil. C’est l’été, les papillons peuplent facilement les chambres à coucher et les ventres creusés à coup de cuillère bien positionnée. Mon corps épuisé luttait encore contre le sommeil profond, au point de ne jamais le trouver. Pourtant ma tête voulait plus que tout s’endormir et se faire oublier pendant un moment, avoir un peu de calme, du répit, ne plus réfléchir, ne... Voir l'article

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L’as de trèfle qui pique ton cœur.

Photo : Alice in Wonderland, Disney. On ne peut pas dire que j’aime quand une certaine routine s’installe. J’ai du mal à rester calme, à me poser, me reposer, je m’ennuie facilement, j’ai besoin que ça bouge autour de moi, de faire un tout tas de choses. Et surtout : je me lasse très vite.   Les deux premiers mois de traitement, j’avais un moral d’acier et l’envie de me battre contre vents et tempêtes me donnait une énergie folle. Mais au moment où j’écris ce texte (le 15-08-2018), j’ai envie de tout arrêter. Car aujourd’hui, la normalité c’est que... Voir l'article